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Les espèces de micro-organismes dans les systèmes ANC

Table des matières

L’assainissement non collectif (ANC) est un système d’élimination des eaux usées domestiques qui fonctionne de manière autonome, sans être connecté à un réseau public. Une partie cruciale de ce processus repose sur l’action de diverses espèces de micro-organismes.

Ces minuscules organismes invisibles à l’œil nu jouent un rôle central dans la décomposition et la transformation des déchets organiques en composés moins nuisibles pour l’environnement. Dans cet article, nous allons plonger dans le monde fascinant des micro-organismes pour comprendre leurs types et leurs fonctions dans un système d’assainissement non collectif.

Bactéries

Les bactéries sont les acteurs les plus nombreux et les plus importants dans le processus de décomposition de la matière organique dans les systèmes d’assainissement non collectif. Les bactéries peuvent être classées en deux grands groupes, en fonction de leur besoin en oxygène : les bactéries aérobies et les bactéries anaérobies.

Bactéries aérobies

Les bactéries aérobies, qui sont des micro-organismes nécessitant de l’oxygène pour leur métabolisme, jouent un rôle fondamental dans les processus écologiques, notamment dans la dégradation des déchets organiques. Leur action métabolique convertit efficacement ces déchets en dioxyde de carbone et en eau, contribuant ainsi à la purification de l’environnement. Parmi les variétés de bactéries aérobies présentes dans les systèmes d’assainissement non collectif, on trouve notamment des espèces des genres Pseudomonas, Bacillus et Nitrosomonas.

Prenons l’exemple de Pseudomonas aeruginosa, une bactérie aérobie fréquemment rencontrée dans les systèmes d’assainissement. Cette espèce est remarquable de par sa capacité à décomposer une vaste gamme de matières organiques, y compris des substances difficiles à dégrader comme les huiles et les graisses. Sa polyvalence ne s’arrête pas là : elle joue également un rôle crucial dans le cycle de l’azote en transformant les nitrates en azote gazeux, un phénomène connu sous le nom de dénitrification. Ce processus est essentiel pour la réduction de la pollution par les nitrates, fréquente dans les eaux usées et pouvant entraîner des problèmes environnementaux tels que l’eutrophisation des plans d’eau.

Les autres bactéries aérobies, telles que celles des genres Bacillus et Nitrosomonas, sont également impliquées dans des processus écologiques vitaux. Les bactéries du genre Bacillus sont connues pour leur robustesse et leur capacité à former des spores, leur permettant de survivre dans des conditions difficiles. Elles jouent un rôle dans la décomposition des matières organiques et la fertilisation des sols. D’autre part, les Nitrosomonas sont principalement impliquées dans la nitrification, un processus de conversion de l’ammoniac en nitrates, une étape clé dans le cycle de l’azote.

Bactéries anaérobies

Les bactéries anaérobies opèrent sans oxygène. L’oxygène peut même les éliminer. Elles dégradent les déchets organiques en milieu anaérobie. Ces bactéries sont courantes dans l’assainissement non collectif. Elles produisent méthane, CO2, et H2S en décomposant la matière.

Bacteroides est un exemple typique. Cette bactérie décompose divers composés organiques. Clostridium perfringens en est un autre. Il sert d’indicateur de contamination fécale.

Les taux de décomposition varient considérablement. Ils dépendent de la température et de la présence d’oxygène. Le type de matière organique influe également. Généralement, les bactéries dégradent 30 à 50% des déchets solides en une semaine. Ce chiffre s’applique aux systèmes d’assainissement non collectif.

Protozoaires

Les protozoaires sont des micro-organismes unicellulaires qui jouent également un rôle essentiel dans l’assainissement non collectif. Ils consomment les bactéries et d’autres petites particules, contribuant ainsi à clarifier l’eau. De plus, en se nourrissant de bactéries, ils contrôlent leur population et empêchent leur surcroissance. Il existe de nombreuses espèces de protozoaires, certaines d’entre elles sont mobiles grâce à des flagelles, des cils ou des pseudopodes.

Fongiques

Les micro-organismes fongiques, y compris les levures et les moisissures, participent également au processus d’assainissement. Les champignons sont particulièrement efficaces pour décomposer les matières organiques complexes. Pour exemple, ils peuvent se nourrir de la lignine dans le bois, qui est difficile à dégrader pour d’autres micro-organismes. Ils contribuent à la décomposition des déchets solides et à la réduction du volume des boues.

Virus

Enfin, les virus sont présents dans les systèmes d’assainissement, bien qu’ils ne participent pas activement à la décomposition des matières. Ils peuvent être pathogènes pour l’homme et sont généralement éliminés par d’autres processus de traitement de l’eau.

Conclusion

Les micro-organismes jouent un rôle indispensable dans les systèmes d’assainissement non collectif. Ils permettent la dégradation des matières organiques, la clarification de l’eau, la régulation de la population bactérienne et l’élimination des déchets solides. Comprendre leur fonctionnement est essentiel pour optimiser le fonctionnement de votre système d’assainissement et assurer une meilleure protection de l’environnement.

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