La cartographie des zones contaminées de Toulouse et ses environs a été élaborée grâce à Basol, un répertoire de terrains pollués géré par la Drire. Cette initiative répond à un besoin de clarté accentué depuis l’incident d’AZF. Les industries contemporaines suivent des normes strictes, contrairement aux anciennes installations industrielles autrefois intégrées à l’urbanisme. Les espaces vacants, rares, attirent les promoteurs qui doivent souvent engager des travaux de dépollution onéreux.
Un terrain pollué est souvent un ancien site d’entreposage de déchets ou de produits chimiques. Par exemple, le site de Beziat-Castanet à Fenouillet, célèbre pour sa pollution, ou les Argoulets à Toulouse avec 10 000 tonnes de terre souillée par l’ancien dépôt Latécoère. La Soferti, également à Fenouillet, a longtemps utilisé une ancienne carrière pour y déposer des boues contenant plomb, arsenic et fluor, polluant ainsi les eaux souterraines et les puits avoisinants.
Parfois, la pollution résulte de fuites accidentelles de produits chimiques dans l’industrie. Ces incidents peuvent endommager localement l’environnement, comme ce fut le cas chez Motorola-Toulouse avec la rupture d’une canalisation de xylène et d’acide fluorhydrique. La prudence est de mise pour les sites industriels reconvertis, tels que les Ferronneries du Midi, AZF et Tolochimie, qui doivent documenter l’état de leurs sols avant la cessation d’activités. Il est recommandé d’éviter de construire des lieux publics sur d’anciens sites pollués.
Pour plus d’informations sur la localisation des pollutions, Basol est une ressource incontournable, tout comme Bazias, une nouvelle base de données développée par le BRGM, l’Ademe et Frédéric Ogé du CNRS. Bazias regroupe des informations sur l’Aveyron et d’autres départements en cours de validation.
André Savall, président du SPPPI, souligne l’importance de surveiller les zones chimiques comme AZF, la SNPE et Tolochimie, et évoque le besoin de soutien des collectivités locales pour le SPPPI. Un autre point d’inquiétude concerne les ballastières au sud de Toulouse, où sont immergés des stocks de nitrocellulose sous surveillance continue.
Environ 40 000 tonnes de nitrocellulose sont stockées dans des lacs près de la zone chimique de Toulouse, et la Direction générale des armées (DGA) prévoit de réhabiliter ces terrains militaires, bien que les coûts soient élevés.
Le dépôt de pneus de Cugnaux, avec des milliers de pneus accumulés, est sous la gestion de l’Ademe suite à l’insolvabilité du propriétaire. Des mesures ont été prises pour limiter les risques d’incendie et la responsabilité des fournisseurs a été établie
Les Ferronneries du Midi, une ancienne usine de traitement du fer, sont devenues un sujet de préoccupation pour la Drire, en raison d’un projet immobilier qui doit tenir compte de la contamination par des métaux lourds.
Enfin, pour le site d’AZF, Grande Paroisse a sollicité l’expertise de Gester et Aquila pour l’analyse des sols et l’étude hydrologique. La Drire a demandé une expertise supplémentaire sur les impacts sanitaires, retardant ainsi la finalisation du rapport.
Béziat-Castanet, autrefois géré par une société de négoce de produits chimiques, a vu de nombreux fûts et conteneurs de produits chimiques être découverts sur son site. L’ADEME a dû intervenir pour gérer ce dossier complexe
